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Des villes robustes face au changement climatique

L’ASBL Vereniging voor Openbaar Groen (VVOG – Association pour le vert public) s’emploie à étudier au quotidien comment les autorités locales peuvent relever les nombreux défis liés à une politique verte moderne. Les défis sont énormes. Qu’il s’agisse d’une question technique comme l’inventaire des espaces verts, la gestion du patrimoine vert, les projets durables, etc. ou d’un thème comme le vert à l’ère de la Covid-19, verdure et santé ou encore… le climat.

Le climat est un de ces thèmes devenus incontournables. Que cela nous plaise ou non, le « changement climatique » est omniprésent aujourd’hui, y compris dans la politique verte. Prévention de l’assèchement des sols, choix d’autres espèces de plantes, infiltration de l’eau… sont autant de nouveaux sujets à prendre en considération. Mais le tout reste toujours de trouver un équilibre entre les interventions structurelles, la faisabilité technique, la faisabilité financière et l’expérience « verte » dans le ressenti du citoyen.

Pour atteindre un bénéfice climatique local rapide et efficace adapté à votre ville ou commune, quatre thèmes cruciaux sont à prendre en compte : l’énergie, la mobilité, l’économie et l’agriculture.

La politique verte s’invite aussi dans la réflexion sur la manière de faire face aux conséquences du changement climatique. Et je sais qu’une politique verte adaptée et moderne ne suffira pas à elle seule pour sauver le climat. La pensée verte peut malgré tout servir de solution, même si la plupart du temps, la végétation est victime du changement climatique. C’est pourquoi nous avons besoin d’une politique intégrée. Le climat n’est pas un thème isolé!

4 points d’ancrage verts pour des villes du futur à l’épreuve du climat :

#1 VILLE-EPONGE

« Le réchauffement climatique modifie les conditions météorologiques extrêmes. Une atmosphère plus chaude contient plus d’humidité, ce qui a un impact sur les modèles de précipitations par exemple. Des pluies plus fortes alterneront avec des périodes de sécheresse plus longues. Et l’absence de précipitations, combinée à des températures élevées et à l’évaporation de l’humidité du sol sous l’action du soleil, entraîne des problèmes de sécheresse ».

CG Concept Jaarboek 2021: VVOG over klimaatrobuuste steden.
Vereniging Openbaar Groen VVOG

Ce ne sont là que quelques-unes des prévisions avancées par les scientifiques de l’Institut royal météorologique (IRM) et de diverses universités belges.
Ce discours est bien connu, mais il devient de plus en plus tangible. Alors que faire ?

La ville éponge !
Pas besoin de vous expliquer comment fonctionne une éponge, je suppose? Si, quand même ? Prenons comme point de départ la définition de Wikipedia (traduction de la page néerlandaise) : « Une éponge ménagère est un article de nettoyage qui a une excellente capacité d’absorption des liquides. Les espaces entre les fibres aspirent l’eau et font gonfler l’éponge, empêchant l’eau de refluer immédiatement. L’eau est emprisonnée dans l’éponge jusqu’à ce que l’on torde l’éponge ».

Voilà une image qui dit tout. C’est un moyen d’absorber l’eau, de la retenir et de la libérer de manière contrôlée. Ces propriétés ne sont-elles pas exactement celles que nous recherchons ? Les « villes-éponges » chinoises intéressent l’Europe. » Des routes et des trottoirs perméables, des parcs, des jardins sur les toits et d’autres initiatives vertes visent à limiter les problèmes d’inondation dans les villes chinoises. Les techniques utilisées dans ces « villes-éponges » suscitent un intérêt croissant en Europe.

À Schiervelde (Roulers), la surface asphaltée existante a été transformée en parking du futur.
Les voies de circulation sont asphaltées, mais les places de parking ont été conçues en dalles de béton à gazon séparées par diverses zones vertes composées de haies, d’arbres et d’herbe. Sous le parking, il y a un réservoir tampon de 1 000 m³, avec des tuyaux en béton et le réservoir proprement dit à l’avant du parking.

 

#2 LES ARBRES COMME CLIMATISATION NATURELLE

Des interventions simples permettent de mieux protéger les villes et villages de la chaleur. Les périodes de canicule causent de plus en plus de décès, les décès dus à la canicule ou la surmortalité due à la chaleur. Les années où nous subissons des vagues de chaleur, on enregistre une surmortalité de plus de 6 %, soit plus de 2 000 décès supplémentaires par an. Il faut s’attendre à ce que ce nombre ne fasse qu’augmenter. Les personnes âgées, les enfants et les citadins sont ceux qui souffrent le plus de la hausse des températures.

Selon l’Agence flamande de l’environnement, le nombre moyen de jours de canicule en Flandre passera de quatre à cinquante d’ici 2100. Il importe aussi, au niveau de l’aménagement du territoire, de tenir compte de l’influence du bâti sur le climat local, par exemple en se servant de la végétation et des points d’eau pour atténuer les températures extrêmes au niveau local. Des recherches montrent que moins de béton et plus de verdure dans la ville permettent de réduire l’effet d’îlot de chaleur. L’effet rafraîchissant des étendues d’eau est moindre. Pourtant les grandes étendues d’eau peuvent encore avoir un effet rafraîchissant, même vers la fin de l’été, à condition qu’elles soient orientées dans le sens des vents dominants: elles permettent alors au vent rafraîchi de s’engouffrer plus profondément dans la ville.

Même s’il n’y a pas unanimité sur la question de savoir combien de climatiseurs un arbre représente, tout le monde est d’accord sur une chose: un arbre a un effet refroidissant. Du coup, cela pourrait être un moyen écologique et responsable de maintenir des températures vivables pendant les vagues de chaleur…

CG Concept Jaarboek 2021: VVOG over klimaatrobuuste steden.
Vereniging Openbaar Groen VVOG

Brasschaat est une commune qui aime les arbres. C’est le moins qu’on puisse dire d’une commune où presque toutes les rues sont bordées d’arbres. Depuis de nombreuses décennies, les arbres d’avenue façonnent le paysage typique des rues de Brasschaat et constituent un élément important du patrimoine vert et culturel de la commune. Depuis peu, les quelque 34 000arbres bordant les artères de Brasschaat ont été inclus dans un vaste plan Arbres.

Le plan de gestion des arbres de Brasschaat va plus loin que la plupart des autres plans qui se concentrent essentiellement sur la gestion individuelle des arbres. Le plan Arbres s’inscrit dans une vision large tenant compte des objectifs en termes de nature et de la fourniture de services écosystémiques.

www.vvog.info

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