Exposition / Le Paris d’Alphand, de la ville promenade à la ville durable
À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Jean-Charles Adolphe Alphand, l’Institut d’aménagement et d’urbanisme – Île-de-France organise l’exposition ‘Le Paris d’Alphand, de la ville promenade à la ville durable’.
2017 est l’année de commémoration de la naissance de Jean-Charles-Adolphe Alphand, directeur du service des Promenades de la ville de Paris qui prit la charge du renouveau des parcs et jardins de la ville sous Haussmann. Mais qui connaît le créateur des bois de Boulogne et de Vincennes, des parcs Montsouris et des Buttes-Chaumont ?
Jean-Charles Adolphe Alphand est né à Grenoble le 26 octobre 1817. Après des études au lycée Charlemagne à Paris, il entre à l’École polytechnique en 1835 puis à sa sortie intègre l’École nationale des Ponts et Chaussées. Il est ensuite attaché pendant quinze ans au service des ports maritimes de Bordeaux, des chemins de fer et des landes de Gascogne. Il devient membre du conseil municipal de Bordeaux puis du Conseil général de Gironde où il représente le canton de Coutras jusqu’en 1867.
La qualité de ses travaux et son sens de l’organisation le font remarquer par Haussmann alors préfet de la Gironde. Celui-ci devenu préfet de la Seine, le fait appeler à Paris par Persigny en 1854 pour intégrer les équipes mises en place pour conduire les travaux d’embellissement et d’assainissement de la capitale voulue par Napoléon III.
De 1854 à 1869, à la tête du Service des promenades et plantations, il transforme les Bois extra–muros de Boulogne et de Vincennes, et aménage intra-muros promenades, parcs et squares. Ces créations ainsi que l’organisation du service des promenades de Paris fonde sa réputation internationale. C’est ainsi qu’après la chute de Haussmann puis du Second Empire, la République lui confie la Direction des Grands Travaux afin de poursuivre les transformations haussmanniennes.
Cette seconde partie de sa carrière encore plus longue et plus brillante culmine avec l’organisation de l’Exposition universelle de 1889. Couvert d’honneurs, il entre à l’Académie des Beaux-Arts au fauteuil d’Haussmann en 1891.
À son décès, en décembre 1891, un impressionnant cortège funèbre, rassemblé sous la Tour Eiffel conduit « le roi de Paris » ainsi que titre Le Figaro, à Notre Dame puis au Père Lachaise. Un monument lui sera érigé sur l’actuelle avenue Foch.
Exposition ouverte au public du 19 octobre au 22 décembre 2017 du lundi au vendredi de 9 h à 17 h