La mousse n’est pas une mauvaise herbe, mais le super-héros du monde végétal
La transition écologique s’amorce – tant à l’intérieur qu’à l’extérieur – et les mousses peuvent y jouer un rôle important ! Grâce aux mousses cultivées de manière écologique, EnGreDi fournit des services écosystémiques qui profitent aux personnes et à leur environnement : amélioration de la qualité de l’air, confort acoustique, refroidissement par évaporation, absorption de l’eau, biodiversité, esthétique et bien-être psychosocial.
EnGreDi BV a été fondée en 2020 avec pour mission de « Permettre la transition écologique ». Il s’agit d’une entreprise familiale fondée par André, le père, et son fils Wim, et assistés d’une équipe de trois employés formés en biologie. Chez EnGreDi, la consultation, l’ouverture, le travail en équipe et l’inclusion sont des valeurs fondamentales importantes.
En tant que jeune entreprise innovante, EnGreDi est la seule à produire toute une gamme de mousses régionales. Avec le soutien financier de l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat et le soutien scientifique de l’Université de Gand, une technologie in vitro a été mise au point, qui évite de devoir piller nos zones naturelles, ce qui est malheureusement trop fréquent ces dernières années.
Le processus de culture EnGreDi combine les biotechnologies in vitro et in vivo, dans une plate-forme évolutive qui est plus rapide que les méthodes de culture végétative et générative conventionnelles. De plus, cette culture est lancée à partir de la vaste banque de mousse d’EnGreDi, sans qu’il soit nécessaire de puiser dans les ressources naturelles.
Pourquoi avoir choisi les mousses ?
Les mousses ont des propriétés supérieures en ce qui concerne la capture du CO2 et des particules. En outre, elles ont une plus grande capacité d’absorption de l’eau et un mécanisme de survie plus puissant que la plupart des plantes vasculaires (plantes dotées d’une racine et d’un système vasculaire). Contrairement aux plantes vasculaires, les mousses n’ont pas de couche superficielle (cuticule). Comme leurs cellules sont ouvertes, elles absorbent toute leur nourriture par la surface de leurs feuilles. Les mousses utilisent jusqu’à 75 % des particules qu’elles absorbent ainsi comme nourriture pour leur croissance. En termes de capture de CO2, la mousse fait environ 7 fois mieux qu’une forêt urbaine et, en termes de capture de particules, presque 100 fois mieux que le Sedum, souvent utilisé sur les toits verts. Pour plus de détails à ce sujet, voir www.engredi.be.
Les mousses n’ont pas de racines, mais des poils ou filaments (rhizoïdes). Par conséquent, un substrat plus léger que celui requis pour les plantes vasculaires, telles que Sedum, leur est suffisant. Cela présente un grand avantage, en particulier pour les structures de toit plus légères. Comme les mousses absorbent leur nourriture à travers la surface de leurs feuilles, il n’est pas nécessaire d’ajouter des nutriments dans le substrat, comme c’est le cas pour les plantes vasculaires. Cela pourrait potentiellement entraîner une contamination de l’eau de pluie recueillie.
Pourquoi la culture in vitro ?
• Nous estimons que le processus de culture développé par EnGreDi est en moyenne 3 à 5 fois plus rapide que les méthodes de culture végétative ou générative naturelles.
• Notre culture in vitro est réalisée à partir de notre propre banque de mousse. Ainsi, nous n’avons pas à affecter l’écosystème de nos zones naturelles.
• Nous offrons une alternative écologique aux mousses et panneaux de mousses actuellement disponibles dans le commerce, dont la plupart ont été extraits de la nature. La surexploitation est si répandue que certains écosystèmes sont complètement « démoussés » et ne se rétablissent que très lentement, sur plusieurs années.
Comment fonctionne cette culture in vitro ?
Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que la « culture de plantes en tubes à essai » a connu un important développement de ses applications dans l’agriculture, la sylviculture et l’horticulture. Ce marché dépasse actuellement une production d’un milliard de plantes par an. Par conséquent, la culture in vitro de plantes vasculaires a permis d’acquérir des connaissances et une expérience considérables. Par contre, les plantes non vasculaires, telles que les mousses, sont restées le parent pauvre.
Depuis 2020, en collaboration avec le professeur Stefaan Werbrouck de l’université de Gand, nous avons développé une plateforme de production spécifique pour les mousses, basée sur la technologie in vitro. Celle-ci se compose de quatre phases. Tout d’abord, nous récoltons des spores de mousses, les cultivons dans des conditions idéales dans des boîtes de Petri, puis dans des bouteilles en verre et enfin dans des bioréacteurs, soit dans des volumes toujours plus importants. Les phases in vitro se déroulent dans le laboratoire d’EnGreDi. Avec l’avantage supplémentaire d’un espace de culture réduit.
Lorsque nous disposons d’une masse de mousse suffisante, nous passons de l’in vitro à l’in vivo. Les étapes in vivo se déroulent à l’air libre : la « soupe de mousse » est déposée sur un substrat et l’épaississement s’effectue en quatre étapes consécutives. Au cours de la première étape de maturation, nous fournissons aux jeunes mousses la protection nécessaire, tandis qu’au cours de la quatrième et dernière étape, ce sont les conditions naturelles qui s’appliquent.
Comme substrat, nous avons le choix entre différents matériaux bioréceptifs. Cela va des textiles tissés et non tissés aux matériaux de construction bioréceptifs.
Nous disposons actuellement de plusieurs dizaines de mètres carrés de mousse (tapis) prêts pour des projets pilotes sur les toits, les façades et dans les jardins ou les paysages.
Améliorer la qualité de l’air inhalé
En raison de l’importance croissante accordée à la qualité de l’air inhalé, nous avons développé un certain nombre de prototypes appliquant la « biofiltration botanique active », à base de mousses. Ces unités de climatisation, équipées d’un système de monitoring IoT, ont été développées, dans une première phase, pour des applications intérieures (salles de classe, centres de fitness, espaces de travail et de loisirs …) et, dans une phase ultérieure, également pour des lieux extérieurs à forte pollution atmosphérique (tunnels, parkings souterrains …).
Notre état d’esprit : Personnes + Planète + Profit
Nous sommes convaincus que nous pouvons exploiter un grand potentiel écologique grâce à nos développements à base de mousse. Nous accordons toujours une attention particulière à l’équilibre entre le gain écologique (Planet), le gain social (People) et le gain financier (Profit). C’est avec fierté qu’EnGreDi porte le label « Entreprise inclusive » de Sterpunt Inclusive Entrepreneurship. Pour la construction des unités de climatisation, nous travaillons avec des entreprises sur mesure.
Des projets pionniers avec un impact clair et large
Nous voulons faire connaître le potentiel encore méconnu des mousses à un public plus large, à la fois b2b et b2c, tant sur les marchés existants que sur les nouveaux marchés. Nous constatons que les « solutions basées sur la nature » suscitent de plus en plus d’intérêt de la part du public, des gouvernements, des entreprises de construction, des architectes, des architectes d’intérieur et des architectes paysagistes. Alors que tout le monde parle d' »entrepreneuriat circulaire », EnGreDi va plus loin avec l' »entrepreneuriat régénératif ». En quelque sorte, en puisant dans notre banque de mousse, nous pouvons nous multiplier à l’infini grâce au développement de la plateforme de production.
Des défis, propres à une startup innovante, sont à relever : efforts de développement, de mise à l’échelle et de mise sur le marché ; transformation des bénéfices écologiques et sociétaux en flux de trésorerie ; optimisation du potentiel d’application des innovations en matière de mousse au service de l’homme et de la nature.
Pour relever ces défis et développer notre activité de manière durable, nous sommes prêts à travailler avec des partenaires qui souhaitent partager notre mission et nos valeurs fondamentales.
Si vous souhaitez travailler avec nous sur la vague de l’intégration verte, contactez André Voet à l’adresse [email protected] ou sur LinkedIn : www.linkedin.com/in/andre-voet-engredi
Texte et images : André Voet, directeur d’EnGreDi