La Wallonie interdit le glyphosate

L’interdiction du glyphosate pour les particuliers en Wallonie approuvée en 1ère lecture par le Gouvernement wallon

Le Gouvernement wallon a approuvé en 1ère lecture, sur proposition du Ministre de l’Environnement Carlo DIANTONIO, un arrêté visant à interdire l’usage du glyphosate en Wallonie par des non professionnels ou pour le compte de ceux-ci.

L’arrêté prévoit également de charger les distributeurs d’informer les particuliers de cette interdiction, ainsi que des risques présentés par cette substance active, nocive pour l’environnement et la santé.

De manière à s’assurer de la réalisation effective de cette information, les produits à base de glyphosate ou contenant du glyphosate devront être retirés des étalages des rayons ou mis sous clé derrière une vitrine. La vente ne pourra intervenir sans qu’information prévue n’ait été réalisée par le distributeur ou son délégué.

Pour Carlo DI ANTONIO, cette décision est un geste fort en faveur de notre environnement et de la santé des citoyens wallons. De nombreuses alternatives aux pesticides existent.

 

L’utilisation des pesticides en Wallonie sous contrôle

Le Gouvernement wallon a également adopté la révision du décret « Pesticides » du 10 juillet 2013.

Ce texte vise à permettre au Gouvernement wallon de restreindre ou d’interdire l’utilisation de pesticides contenant des substances actives présentant un risque pour la protection de l’environnement, pour la santé humaine ou pour la conservation de la nature sur son territoire. Le glyphosate et les néonicotinoïdes sont les premières substances visées.

Suite à l’adoption, le 28/04/2016, par le Gouvernement wallon de l’arrêté relatif à la formation initiale et continue et à l’évaluation des connaissances nécessaires pour l’obtention d’une phytolicence, la Wallonie organise des évaluations permettant d’acquérir les phytolicences P1 (Assistant usage professionnel) P2 (Utilisateur à usage professionnel) et NP (Distribution/conseil de produits non professionnels). Celles-ci sont disponibles en français et en allemand.

Ces évaluations se présentent sous forme d’un questionnaire à choix multiples (QCM) comprenant 30 questions. Pour chaque question, UNE SEULE réponse est correcte. Si le candidat coche la bonne réponse, un point lui est attribué. S’il ne répond pas, s’il coche une mauvaise réponse ou s’il coche plusieurs réponses, il ne gagne ni ne perd de point. Le seuil de réussite est fixé à 70 %.

Les prochaines évaluations ont lieu :

Le mercredi 5 octobre à 14h à Libramont
Le mercredi 26 octobre à 18h à Louvain-la-Neuve

L’inscription est OBLIGATOIRE et se fait via le site internet du Comité régional PHYTO : www.crphyto.be (jusqu’à 2 jours ouvrables avant la date de l’évaluation).

Les évaluations P1, P2 et NP sont gratuites jusqu’au 31 décembre 2016

 

Nouvelles dispositions réglementaires

Depuis le 1er juin 2015, de nouvelles dispositions réglementaires, en lien avec les pesticides, sont entrées en vigueur :

• l’interdiction de prélever directement de l’eau d’un cours d’eau, d’un étang ou de toute eau de surface ou souterraine, pour effectuer le remplissage de la cuve et le mélange ou la dilution de produits phytopharmaceutiques (PPP) ;

• les opérations de manipulation (dilution, mélange…) de PPP à usage professionnel et de nettoyage du matériel destiné à l’application de ces PPP ont lieu :
– soit sur un sol plat recouvert d’une végétation herbacée ;
– soit sur une aire étanche équipée d’un système empêchant toute infiltration dans le sol et permettant le drainage des eaux de ruissellement contaminées par les PPP vers une installation de traitement adéquate (ex. phytobac, biofiltre…) ;
– soit au champ ;

• lors de la préparation de la bouillie de pulvérisation, l’utilisateur professionnel prend toutes les mesures nécessaires en vue :
– d’empêcher le retour de l’eau de remplissage de la cuve vers le réseau de distribution d’eau ou de toute autre source d’approvisionnement en eau ;
– d’éviter tout débordement de cette cuve ;

• Après l’application de la bouillie, le fond de cuve initial doit être dilué jusqu’à 100 fois. Entre chaque opération de dilution, le fond de cuve dilué est appliqué sur la parcelle venant d’être traitée ;

• le fond de cuve résiduel (après désamorçage de la pompe) peut être appliqué :
– soit sur un sol plat recouvert d’une végétation herbacée ;
– soit une aire étanche équipée d’un système empêchant toute infiltration dans le sol et permettant le drainage des eaux de ruissellement contaminées par les PPP vers une installation de traitement adéquate (ex. phytobac, biofiltre…) ;
– soit au champ ;

• les bouillies inutilisables (erreur de produit…), les fonds de cuve ou fonds de cuve résiduels non dilués sont collectés et stockés en vue de leur élimination.

Les particuliers sont aussi concernés 

Depuis le 1er septembre 2014, il est interdit de traiter chimiquement les surfaces imperméables (terrasses, pentes de garages, allées…) reliées au réseau de collecte des eaux pluviales.

Depuis le 1er septembre 2014, il est obligatoire de respecter des zones tampons (zones non traitées) le long des cours d’eau et des surfaces imperméables reliées au réseau de collecte des eaux pluviales.

Zéro phyto pour les espaces publics 

Depuis le 1er juin 2014, la manière d’entretenir les espaces publics a changé. La période de transition de 5 ans, qui devra amener les gestionnaires d’espaces publics vers le « zéro phyto » au 1er juin 2019, est entrée en vigueur. En tant que gestionnaire d’espaces publics, vous pouvez obtenir de plus amples informations sur la façon d’atteindre cet objectif « zéro phyto », grâce aux « facilitateurs » mis en place par la Wallonie au sein du Pôle de Gestion différenciée.

 

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