Une compétition loyale, un secteur fort : « 30 ans de concours, moteur de l’innovation dans le secteur vert »
Cet automne, PSG Editions organise à nouveau, en collaboration avec ses partenaires habituels, une série de concours qui sont désormais bien connus dans le secteur belge de l’habitat et du jardin : l’élection du Constructeur belge de Piscines, Wellness, d’Étangs de natation et de Pool houses de l’année, du Vlaamse Tuinaannemer (concours de l’entrepreneur de jardins de Flandre) et Le Concours de l’Entrepreneur de Jardins de Wallonie. Derrière ces trois initiatives distinctes mais apparentées se cache un seul homme : Kurt Dekeyzer. Dans son bureau de Hasselt, il revient sur trente ans de direction et d’organisation de concours, avec des anecdotes sur des collègues sceptiques, des révolutions techniques et l’importance d’un jury impartial.
Une prolifération incontrôlée à l’origine
L’histoire du concours de piscines commence en 2005, lorsque Dekeyzer constate que le secteur des piscines en Belgique est confronté à des problèmes de qualité. « Tout le monde semblait soudainement se qualifier de « constructeur de piscines », souvent sans avoir l’expertise nécessaire. Les contrats n’étaient pas respectés, les installations fonctionnaient mal, les finitions laissaient à désirer. Et c’était le consommateur qui en faisait les frais. »
Avec la première édition du concours des constructeurs de piscines, il a voulu changer cela. « Notre objectif était et reste de renforcer le secteur. Car si quelqu’un a une mauvaise expérience avec un constructeur, cela rejaillit sur l’ensemble du secteur. En plaçant la barre haut, nous améliorons la qualité de l’ensemble du secteur. »
« Notre objectif était et reste de renforcer le secteur. Car si quelqu’un a une mauvaise expérience avec un constructeur, cela rejaillit sur l’ensemble du secteur. En plaçant la barre haut, nous améliorons la qualité de l’ensemble du secteur. »
Alors que le jury n’évaluait initialement que les piscines et les étangs de baignade, les catégories ont rapidement été élargies pour inclure le bien-être et les pool houses. C’est ainsi qu’est né un concept global qui met l’accent non seulement sur la piscine elle-même, mais aussi sur l’expérience globale.

Scepticisme et force de persuasion
Il faut dire que tout le monde n’était pas immédiatement enthousiaste à l’idée d’organiser ce concours. Certains acteurs ne voyaient pas l’intérêt d’un concours qui mettait les concurrents en concurrence. « Je voyais les choses différemment : il y a suffisamment de travail pour tout le monde, généralement réparti dans toute la région. De plus, nous avons des catégories pour tous les niveaux, des piscines pour débutants aux piscines à débordement luxueuses avec fond mobile. Il y a donc de la place pour tout le monde. »
Pour que le projet aboutisse, Dekeyzer s’est mis lui-même à la recherche de partenaires. L’un des premiers à se lancer a été Bart van de Kamp, de Le Matériel de Piscine (LMP), aujourd’hui CF Group. « Il m’a dit le jour même : je signe le contrat, car c’est parfait pour le secteur. » Vingt ans plus tard, CF Group est toujours un partenaire fidèle.
Un jury attentif aux détails
Dès le début, la transparence a été au cœur du projet. À l’origine, l’ensemble du jury visitait chaque projet sélectionné. Après la pandémie, cela a changé : désormais, tous les projets sont filmés en détail et une équipe plus réduite se rend encore sur place. « Nous ne jugeons jamais uniquement sur base de photos. Dans le passé, nous avons même disqualifié des projets parce que des imperfections avaient été délibérément cachées. Pour nous, l’honnêteté et la transparence sont essentielles. »
Notre approche est unique dans le secteur et permet de mettre en évidence les erreurs ou les négligences, mais surtout de donner au jury une image réaliste de la qualité technique et esthétique. Et cela porte ses fruits : la qualité moyenne des candidatures a fortement augmenté au cours des vingt dernières années.

Évolutions techniques et esthétiques
Les concours offrent non seulement une tribune pour le savoir-faire, mais aussi une fenêtre sur l’évolution technologique du secteur. « Alors que les piscines étaient autrefois souvent équipées de simples pompes doseuses, il existe aujourd’hui des systèmes commandés par une application qui surveillent la qualité de l’eau à distance. Les filtres sont devenus plus sophistiqués, les couvertures sont en polycarbonate avec des lamelles solaires absorbant la chaleur et les finitions telles que la mosaïque sont plus durables grâce à des colles améliorées. »
Les étangs de baignade ont également fait de grands progrès : des finitions naturelles, des débordements invisibles et des systèmes de filtration améliorés rendent les projets plus esthétiques et plus durables. Cela se reflète également dans les nouvelles catégories « bien-être » et « pool houses ». « Les techniques et les possibilités de finition utilisées dans le domaine du bien-être sont en fait illimitées. Nous constatons également une évolution esthétique considérable en matière de design. »
De la piscine au concept global
Selon Dekeyzer, l’un des jalons importants est l’élargissement des catégories. « Cela permet à un consommateur ou à un entrepreneur de voir en un coup d’œil quels constructeurs proposent des concepts complets dans le domaine des piscines, des étangs de baignade, des pool houses et du bien-être. Le concours est également un gage de qualité, car les constructeurs récompensés ont prouvé leur savoir-faire. »
Cette transparence est importante dans un secteur où il est difficile pour un particulier d’évaluer à l’avance la qualité d’un constructeur. Un beau site web ne dit en effet rien sur l’expérience ou le savoir-faire.

Le passage aux jardins
Le lien vers les concours De Vlaamse Tuinaannemer (VTA) et son homologue wallon Le Concours de l’Entrepreneur de Jardins de Wallonie (CEJW) s’est fait via les entreprises qui réalisaient à la fois des jardins et des piscines. Elles connaissaient Dekeyzer grâce au concours de piscines et lui ont demandé s’il pouvait également organiser des concours pour les entrepreneurs de jardins. Ils avaient constaté que le concours de piscines offrait un beau retour sur investissement aux participants. Ils souhaitaient reproduire cette approche fructueuse pour les concours destinés aux entrepreneurs de jardins.
Au départ, Dekeyzer organisait ces concours en régie, mais aujourd’hui, PSG se charge de l’organisation complète. Qu’est-ce qui fait la différence ? Les concours peuvent désormais être suivis par le grand public via divers magazines et réseaux sociaux. « Tous les bons constructeurs ne sont pas forcément de bons commerciaux. Nous veillons à ce que leur travail soit visible, en ligne et dans la presse écrite. »
Impact sur le marché
Cette visibilité présente un avantage commercial évident. Tout est en ligne, avec des détails techniques et des filtres de recherche par région. Les particuliers peuvent ainsi facilement demander des devis à des constructeurs primés. « Les clients finaux nous disent souvent qu’ils ont choisi un constructeur parce qu’il a remporté une médaille. Cela fonctionne vraiment, et les constructeurs le savent. »
Depuis deux ans, Dekeyzer collabore étroitement avec l’Apaq-W dans le cadre du concours wallon des entrepreneurs de jardins. Là aussi, il mise sur la promotion, les articles techniques et un jury solide. Un nouveau groupe de travail composé d’entrepreneurs de jardins et d’architectes paysagistes est chargé de contrôler la qualité et d’encourager les jeunes talents.

Un label écologique réaliste
Dans les catégories de jardins, on remarque surtout l’émergence des jardins écologiques. Dekeyzer évite délibérément de parler de « jardins écologiques ». « Il est difficile de garantir que tout, des plantes aux matériaux, soit entièrement écologique. Le label doit rester réaliste et vérifiable : pour nous, « eco-friendly » ou écologique signifie qu’un jardin est aménagé de manière à donner toutes ses chances à la biodiversité. C’est d’ailleurs ce que nous encourageons dans toutes les catégories. »
Le label « eco-friendly » peut donc être appliqué à toutes les catégories de prix. L’entretien et la gestion d’un tel jardin nécessitent toutefois une approche différente, avec une attention particulière pour les prairies fleuries et donc beaucoup d’espace pour les insectes.
Des concours équitables, un secteur fort
Selon M. Dekeyzer, ce qui rend ces concours uniques, c’est la combinaison d’un jury rigoureux, de la transparence et d’un retour constructif. Seuls les gagnants sont annoncés publiquement ; les participants qui ne remportent pas de prix reçoivent toutefois un rapport du jury avec des points à améliorer. Ainsi, perdre n’est pas une punition, mais une occasion d’apprendre.
Texte : Manuel Lub
Photos : studioPSG.be

