Vivre à proximité des espaces verts protège les poumons des enfants
Faut-il vivre à proximité d’espaces verts pour préserver les poumons des enfants ? Oui, selon des chercheurs norvégiens qui se sont récemment penchés sur la question.
Les chercheurs ont analysé des données de 5,415 participants âgés de 18 à 52 ans et originaires d’Islande, de Norvège, de Suède et d’Estonie. L’étude collecte également des renseignements relatifs à l’exposition à la pollution de l’air de la naissance jusqu’à 18 ans, notamment grâce à des mesures d’exposition aux particules fines de pollution (PM2.5 et PM10) et au dioxyde d’azote (NO2) chez 4.414 participants.
29% moins de risques de développer des maladies respiratoires
Les auteurs et actrices de ces travaux ont observé les données de santé des participants afin de déterminer les sujets qui souffraient de troubles respiratoires tels que la respiration sifflante, la toux chronique, l’asthme survenu après l’âge de 10 ans et la sensation d’oppression thoracique au réveil.
Leurs résultats ont montré que les adultes qui ont vécu à proximité des espaces verts au cours de leur enfance présentent moins de risques de développer ces troubles respiratoires. À l’inverse, les enfants quotidiennement exposés aux particules fines sont davantage exposés aux maladies respiratoires à l’âge adulte.
« Ce sont des résultats préliminaires mais nous avons trouvé que l’exposition aux espaces verts au cours de l’enfance était associée à moins de symptômes respiratoires à l’âge adulte, alors que l’exposition aux polluants atmosphériques pendant l’enfance était associée à plus de symptômes respiratoires à l’âge adulte », explique Ingrid Nordeide Kuiper, actrice principale de l’étude.
En Estonie, les personnes qui ont régulièrement côtoyé les espaces verts avant l’âge de dix ans avait 71% moins de risque de développer une respiration sifflante. En moyenne, les sujets présentent un risque amoindri de 29% de développer des symptômes respiratoires entre l’âge de 11 et 18 ans.
« Nous avons besoin d’analyser ces résultats plus en détails avant d’en tirer des conclusions définitives. Cependant, il est possible que nos résultats nous permettront d’étendre considérablement notre connaissance sur le long terme des effets de la pollution de l’air et des espaces verts », conclut Ingrid Nordeide Kuiper.
Source: pourquoidocteur.fr