Evolution
La principale évolution notée ces dernières années est toutefois l’explosion de la demande de matériaux de revêtement drainants et perméables. Cela est dû d’une part à une prise de conscience grandissante des maîtres d’ouvrage, et de l’autre au renforcement de la réglementation.
L’équilibre naturel entre pavage, espaces verts et environnement a pris une importance grandissante. Le changement climatique est désormais avéré, et ses effets deviendront de plus en plus tangibles à mesure que le temps passe. Cela signifie notamment que nous serons confrontés plus régulièrement à des pluies torrentielles, que les périodes de sécheresse s’allongeront et que les jours d’été et de canicule se multiplieront. Nos espaces publics et nos jardins (privés) ne sont pas prévus pour faire face à ce changement climatique. À mesure que la construction se densifie, la surface pavée en dur (fermée) augmente, entraînant le ruissellement d’une grande partie de l’eau, qui va s’accumuler ailleurs.
Le postulat de départ ici est qu’il faut capter et stocker le plus possible d’eau (pluviale) sur place, et éventuellement lui permettre de s’écouler progressivement. D’une part pour éviter les inondations, et de l’autre pour maintenir les nappes phréatiques à niveau et économiser l’eau.
Nous pouvons évidemment choisir, lorsque c’est possible, de réduire les superficies pavées et d’augmenter les surfaces plantées. Bien souvent pourtant, l’une ou l’autre forme de revêtement en dur est inévitable et il sera nécessaire de trouver une symbiose entre ‘vert’ et ‘gris’. En d’autres termes, nous devons veiller à ce que l’eau pluviale qui tombe sur un revêtement en dur puisse s’infiltrer directement dans le sol en le traversant. C’est la méthode la plus naturelle, qui est toujours à privilégier.
Les administrations publiques en sont bien conscientes et elles optent de plus en plus souvent pour des pavages drainants ou perméables à l’eau, combinés ou non à des systèmes de collecte ou de stockage. Les pavages drainants peuvent être utilisés comme système de tampon et d’infiltration sur les parkings, places, routes à circulation réduite, pistes cyclables et ainsi de suite.
Chez les particuliers, l’aspect environnemental reste encore marginal dans le choix d’un matériau de revêtement. Ces derniers prêtent plutôt attention à la valeur ajoutée esthétique et, évidemment, au prix. Pourtant, nous décelons chez les clients privés une volonté manifeste de réduire les superficies revêtues en dur. Et de l’autre une attention croissante aux plantes, qui doivent pouvoir faire face à l’évolution climatique et attirer papillons et insectes. Cela dit, l’intérêt pour les pavages drainants va croissant chez les particuliers aussi. En outre, de plus en plus de villes et communes obligent leurs habitants à utiliser un pavage drainant.
Alors que l’offre se limitait jadis à la classique dalle de gazon en béton, on trouve déjà un large éventail de produits drainants. Un fabricant comme Wienerberger, par exemple, a lancé Passaqua, un pavé en béton laissant passer l’eau et qui convient, par sa hauteur de 80 mm, également aux espaces publics, comme les parkings.
Sur le marché des dalles en béton aussi, on trouve actuellement une offre complète de produits drainants. Ces dernières années, le fabricant de produits en béton Ebema-Stone&Style a par exemple considérablement étoffé sa gamme en y ajoutant de nouvelles formes et de nouveaux modèles. Comme notamment Eco Solutions, qui offre au pavé gazon en béton de nombreuses « alternatives design » à la fois fonctionnelles et esthétiques. La présence de grandes entretoises crée de larges joints. Cela se traduit par un revêtement en dur laissant passer l’eau mais qui reste bien praticable.