France / Le titre de paysagiste concepteur protégé
Depuis le 1er mai 2017 l’utilisation du titre de paysagiste concepteur est réservé en France aux seuls titulaires d’un diplôme sanctionnant « une formation spécifique de caractère culturel, scientifique et technique à la conception paysagère » ou justifiant de compétences équivalentes.
Cette reconnaissance vise ainsi à favoriser l’identification des paysagistes concepteurs et à valoriser auprès des commanditaires leurs expertises dans le domaine de la conception paysagère en garantissant un niveau de qualification et de compétence élevé et reconnu. La reconnaissance du titre et la valorisation des compétences du paysagiste concepteur concourt à une meilleure intégration du paysage dans les politiques d’aménagement et à renforcer la place du végétal.
Maître d’œuvre du paysage
Le paysagiste concepteur est le maître d’œuvre des projets et des études d’aménagement de l’espace extérieur, depuis le jardin jusqu’au territoire. En partenariat avec l’architecte et l’urbaniste, il intervient en amont.
Son savoir-faire n’est pas seulement technique : les dimensions subjectives, émotionnelles, culturelles, sociales des paysages lui sont connues, et impulsent sa créativité. A ces dimensions créatives, s’ajoute une véritable connaissance du monde végétal, un milieu vivant en évolution permanente.
Aménageur de l’espace, le paysagiste concepteur est amené, par sa formation et sa pratique professionnelle, à travailler dans de multiples environnements et sur toutes sortes de projets paysagers auprès de maîtres d’ouvrages : collectivités, entreprises publiques ou privées, particuliers.
Il intervient dans des domaines divers : de l’étude générale, planification, programmation (plans de paysage, études d’impact…) à l’étude particulière, la conception, la maîtrise d’œuvre (aménagements urbains, périurbains ou ruraux, valorisation du patrimoine, réhabilitation de lieux dégradés), tout en apportant son conseil et son expertise.
La profession de paysagiste concepteur se situe à la charnière des préoccupations d’aménagement de l’espace entre environnement et architecture. Complémentaire et partenaire de l’écologue et de l’architecte, partageant des savoir-faire avec l’un ou l’autre, le paysagiste concepteur ne se confond pour autant ni avec l’un ni avec l’autre.
Sa spécificité vis-à-vis de l’environnement se situe dans son aptitude à intégrer la dimension subjective, culturelle et sociale du paysage, et à mettre en œuvre sa propre créativité. Le paysagiste concepteur doit accroître l’équilibre et la diversité de l’environnement, mais, pour ce qui le concerne, à travers une démarche de création. C’est ainsi qu’il contribue au développement durable.
Sa spécificité vis-à-vis de l’architecture se situe dans son aptitude à intégrer non seulement le végétal, mais plus généralement la complexité, l’évolution et l’incertitude d’un milieu vivant, du jardin au territoire, de la ville à la campagne. L’urbaniste en serait plus proche, mais une culture qui prend son origine entre la ville et la campagne, rend le paysagiste concepteur le plus apte à faire du site le guide du projet, à privilégier les relations sur les objets, à traiter les articulations, et aussi à reconquérir les espaces déstructurés.
Pour plus d’information : www.f-f-p.org/fr/