Paris / La végétation, une solution pour lutter contre les îlots de chaleur urbains
En 2007, la Ville de Paris a voté un plan « Climat » visant à réduire sa part de responsabilité dans le changement climatique global. Pour ce faire, elle a initié un projet de recherche Épicéa avec Météo-France et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) afin de mieux comprendre les phénomènes climatiques urbains, et notamment la question de l’îlot de chaleur urbain (ICU) parisien.
La ville de Paris, du fait de sa densité urbaine, possède en effet un climat plus doux que le reste de la région. Parmi les leviers identifiés pour lutter contre le réchauffement, la végétation occupe une place de choix.
Les revêtements de sol jouent un rôle décisif dans les phénomènes microclimatiques urbains. Selon les situations urbaines dans lesquelles ils sont employés, ils contribuent de façon variable à l’îlot de chaleur. Afin de mieux comprendre ces phénomènes, l’Apur a travaillé avec le Laboratoire Interdisciplinaire des Énergies de Demain (LIED) de l’université Paris-Diderot et le Laboratoire d’Essai des Matériaux de la Direction de la Voirie et des Déplacements de la Ville de Paris afin de tester le comportement climatique de cinq échantillons de revêtements de sol à Paris.
L’étude a ainsi mis en avant l’existence de contrastes climatiques importants d’une zone de végétalisation dense à une zone peu végétalisée allant jusqu’à 4 degrés de différence.
La création d’îlots de fraîcheur avec l’introduction d’une strate végétale a été avancée comme une mesure prioritaire à mettre en place à Paris pour lutter contre les ICU. La capitale travaille aujourd’hui à un plan d’adaptation au changement climatique et étudie sérieusement les « îlots de fraîcheur » que constituent les espaces verts.
Places, esplanades, terrasses doivent prioritairement être investies pour créer des lieux de végétalisation dense, véritables espaces aériens de fraîcheur.
Pour en savoir plus: www.apur.org