Un jardin suspendu entre trois immeubles à Hô Chi Minh-ville
La capitale du sud Vietnamien, anciennement baptisée Saïgon, est en passe d’accueillir trois tours de 22 étages reliées par des ponts aériens.
Quarante ans après l’entrée des chars nord-vietnamiens dans la ville, celle-ci est aujourd’hui la capitale économique du pays. Pour répondre à une démographie galopante, ce projet du cabinet d’architectes vietnamiens Vo Trong Nghia Architectes, prévoit d’accueillir 720 appartements ourlés de balcons végétalisés. Le bambou, dont la symbolique est très forte au Vietnam puisqu’il incarne l’idée que « rien n’est impossible, même là où rien n’est facile » a été choisi pour offrir son ombre fraiche aux résidents et améliorer la qualité de l’air de cette métropole de plus de 7 millions d’habitants dont la température moyenne avoisine les 30°C.
Un pont vert
L’innovation ne réside pas dans la création d’un immeuble pont puisque ce projet n’est pas sans rappeler celui du Telemly à Alger par exemple. L’originalité du projet réside dans la création d’un jardin sur le toit de chaque tour, dont la liaison sera assurée par la création de promenades suspendues offrant un panorama admirable sur la cité et la rivière de Saïgon. Vo Trong Nghia Architectes ont donc le mérite d’intégrer au projet la création d’un espace public, ce grand parc urbain hors-sol, destiné à tous les citadins, alors même que la plupart des projets immobiliers ne songent qu’au bien-être de leurs résidents.
«Alors que d’autres projets en développement accélèrent la perte de verdure dans la ville, le pont vert et la façade verte de ce projet sont considérés comme un dévouement au confort des habitants (de toute la ville)», déclarent les architectes du cabinet Vo Trong Nghia (propos recueillis par Le Figaro immobilier). Ce nouveau concept de logement s’inspire des pratiques sociales d’appropriation de l’habitat traditionnel par la végétalisation et risquerait bien de voler la vedette aux tours de verre à la mode.