L’Archicommanderie d’Alden Biesen
Dans l’est de la Belgique, entre le triangle formé par Hasselt, Liège et Maastricht, se trouve l’un des plus beaux domaines de château de Flandre : l’archicommanderie d’Alden Biesen.
Créé en 1220, le domaine est devenu le plus important quartier général des chevaliers de l’ordre allemand (teutonique) en Europe occidentale et, à son apogée, il régnait sur un territoire imposant s’étendant de Bonn à Diest, et de Gemert à Liège.
« L’archicommanderie d’Alden Biesen est aujourd’hui un lieu de choix pour les festivals, les congrès et d’autres événements. Il est unique en Flandre par son aspect », déclare le directeur général Patrick Cornelissen. « C’est au milieu de ce cadre impressionnant que le festival annuel de Fleuramour se poursuit, reliant l’art et la nature au patrimoine à sa manière, en présence du meilleur absolu de ce que le monde peut offrir ».
Les visiteurs peuvent profiter de sa beauté naturelle tout au long de l’année. En effet, au fil des siècles, beaucoup d’efforts ont été consacrés à la conception et à l’élaboration de ses magnifiques jardins et parcs. Même ses vergers sont uniques !
Vergers
Le domaine compte 40 ha de vergers de fruits standard, ce qui en fait le plus grand verger de fruits standard continu des Pays-Bas. Les premiers vergers datent du XVIe siècle et font partie du patrimoine historique. Plus de 500 variétés historiques forment un fructuaire unique, avec de nombreuses variétés que l’on ne trouve plus qu’à Alden Biesen. Pendant la période de floraison, ces vergers historiques font l’objet d’une attention particulière, et des dizaines de milliers de visiteurs se rendent à l’archicommanderie.
Jardins à la française
Planté à la fin du XVIIe siècle et entouré par les douves du château et l’église, le jardin de l’orangerie constitue l’un des endroits les plus pittoresques d’Alden Biesen. La partie centrale se compose de quatre parterres symétriques entourés d’une bordure de plantes vivaces, dont l’aconit, la pivoine et l’herbe à chat. Au printemps, on y trouve des tulipes, des jonquilles et des jacinthes. Les parterres sont ceinturés par 28 grands bacs dans lesquels poussent des citronniers et des mandariniers. Les arbres actuels ont au moins 80 ans.
Juste à côté du jardin de l’Orangerie se trouve le jardin du Landcommandeur – ou gouverneur de territoire. Les parterres rectangulaires, dans ce jardin, sont bordés de buis. Le jardin abrite, entre autres, un poirier-saule taillé en demi-cercle qui pousse au-dessus de lavandes. Ici, en plus de la rose Comtesse Michel d’Ursel, vous découvrirez également la rose spéciale Alden Biesen qui attire tous les regards avec ses fleurs de 3 à 4 cm de large et sa couleur rose pâle, semblable à celle de la pâte d’amande.
Parc anglais
Le parc anglais a été créé en 1785/1986 en tant que jardin anglais à l’initiative du dernier Landcommandeur d’Alden Biesen, Franz von Reischach. Le concepteur était l’architecte belge Ghislain-Joseph Henry (1754-1820). Outre l’extension du palais royal de Bruxelles et la restauration du château de Laeken, cet architecte a aussi conçu des parcs-jardins, dont ce jardin panoramique basé sur le modèle anglais, typique de son époque.
Le jardin a ensuite été façonné par la plantation de tous types d’arbres et d’arbustes, dont de nombreux buis, peupliers, conifères et un bon pourcentage d’espèces exotiques provenant principalement d’Asie et d’Amérique du Nord. En 1786, plus de 30 000 plantes étaient déjà mises en terre, dont 75 espèces de bois différentes. En 1787, 108 autres plantes ligneuses étrangères ont été plantées, dont un cidre libanais et un grand palmier. Le coût total de la plantation s’est élevé à 16 036 florins. Vers 1892, le jardin anglais s’est transformé en un « parc paysager de style anglais ».
Aménagé sur la pente abrupte du Winterberg, le parc a été construit autour d’un « green de bowling » situé au centre, un espace ouvert entouré de plantations avec des vues sur les différentes parties du jardin. Les chemins sinueux et la présence de follies ou de petits édifices non conventionnels destinés à étonner le visiteur sont caractéristiques. À l’arrière sur le Winterberg se trouve le belvédère ou pavillon d’été.
Là où les histoires épiques commencent
Quiconque a visité la vallée de la Loire admettra sans peine que le domaine d’Alden Biesen n’a rien à envier aux châteaux français. Avec son magnifique cadre naturel, l’archicommanderie est l’une des plus belles cartes de visite du gouvernement flamand. Celui-ci a en effet acquis le domaine après 1971. Le domaine a, par ailleurs, été élu plusieurs fois meilleur lieu de conférence de Belgique ces dernières années. Les entreprises et les associations peuvent y organiser des ateliers, des conférences de teambuilding ou des séminaires dans un cadre unique qui encourage les participants à travailler de manière créative, en mettant l’accent sur la narration. C’est ainsi qu’Alden Biesen contribue à perpétuer sa riche histoire depuis 800 ans.