©Arjan Boekel Tuinen

Le collectif ‘De Bloeimeesters’ et ECOstyle défendent la vie du sol

‘De Bloeimeesters’ (littéralement spécialistes de la floraison) est un collectif d’architectes de jardins, de paysagistes, d’entrepreneurs de jardins et de spécialistes des plantes. ‘De Bloeimeesters’ est engagé dans le verdissement du cadre de vie, à différents niveaux. L’engagement concerne les toitures végétalisées, les jardins privés conçus de manière créative, les projets semi-publics de biodiversité à grande échelle ou la végétalisation de zones résidentielles.

Chez ‘De Bloeimeesters’, la conception se base toujours sur les zones vertes et la question principale concerne toujours la maximisation des mètres carrés de plantations diversifiées.

Comment créer une oasis de verdure dans des environnements pétrifiés? Comment faire face au changement climatique dans les centres-villes? Comment apporter une solution par les plantations aux inondations ou au stress thermique? Comment transformer un parking en un lieu fréquenté aussi par les animaux et les insectes ? Voilà autant de questions et de défis que ‘De Bloeimeesters’ aime relever.

Rien de tout cela n’est possible sans une connaissance approfondie des techniques de plantation, des plantes et du sol. Le sol, en particulier, est depuis longtemps un élément sous-estimé dans le secteur du jardinage. De nombreux problèmes ont trouvé une solution à l’aide d’engrais artificiels et de pesticides, sans que la cause de ceux-ci ait été étudiée. Le respect de l’équilibre du sol a longtemps été l’affaire des jardiniers privilégiant le naturel ou d’agriculteurs écologiques.

Tout comme les eaux profondes, le sous-sol et la vie qu’il abrite sont loin de notre champ de vision, ce qui les rend méconnus et peu appréciés. Heureusement, en ce qui concerne la vie du sol et du sous-sol, cet état d’esprit appartient au passé. De plus en plus d’individus et d’organisations font de sérieux efforts pour préserver et soutenir un sol sain. ‘De Bloeimeesters’ le dit souvent et volontiers : le sol est la base !

Que représente la vie du sol et pourquoi est-ce important ?

La vie du sol est l’ensemble des processus biologiques qui se déroulent dans le sol. À titre de comparaison, le sol contient deux fois plus de carbone sous forme de composés organiques et de vie que tout le carbone de l’atmosphère, de l’ensemble des plantes et des animaux réunis. Il contient, donc, la majeure partie de la biologie de notre planète. Le sol et la vie dans le sol sont nécessaires aux processus vitaux sur terre. La principale caractéristique de la vie de la terre est que les organismes qui y vivent sont en symbiose les uns avec les autres; que les processus de construction et de décomposition impliquent toujours plusieurs étapes (organismes), chacun ayant sa propre tâche spécifique.

Tout le monde connaît le ver-de-terre. Saviez-vous qu’il en existe trois espèces différentes, chacune ayant son rôle ? Si un sol ne contenait que des anéciques (des vers de terre ‘navetteurs’), qui se déplacent de la surface jusqu’en profondeur, le sol n’aurait pas une texture agréable et meuble.

Le ver ‘composteur’, combiné au ver ‘tensioactif’ et au ver ‘navetteur’, crée un magnifique système de couloirs horizontaux et verticaux. Cela permet aux plantes de mieux s’enraciner, de drainer l’eau, de fournir de l’air et de créer des points centraux de la vie du sol qui retiennent l’eau capillaire. Celle-ci peut contribuer à obtenir un milieu optimal pour la vie du sol et les plantes de petites tailles.

Les sols où la vie est sous-développée, ou les sols morts, sont un problème courant pour ‘De Bloeimeesters’. La plupart des nouveaux lotissements se caractérisent souvent par un sol dense, où l’eau reste et où il est difficile d’enfoncer une bêche. Il est encore plus difficile pour une plante d’y être à l’aise. La première étape consiste donc toujours à enrichir le sol existant de différentes manières, toutes visant à créer une chaîne de vie saine à long terme.

En fonction de l’emplacement, du type de sol et de l’aménagement souhaité, la terre est stimulée pour se développer dans une certaine direction. Y aurat- il un jardin boisé ? Nous commençons alors à travailler avec des feuilles mortes et des souches d’arbres. Y aura-t-il un jardin potager ? Nous travaillons alors avec un mélange de compost plus riche.

ette structure meuble et lâche, qui constitue à de nombreux égards le sol idéal pour le jardin, a besoin de temps pour se développer et il est important qu’elle le fasse. La différence dans le développement des plantes qui vivent sur un sol sain ou malsain est vraiment flagrante. Dans une mauvaise terre, les plantes prennent du retard dans leur croissance, les feuilles jaunissent, la pourriture des racines ou d’autres maladies se développent et parfois la plante meurt. Ce n’est pas un bon début pour un nouveau jardin.

‘De Bloeimeesters’ est toujours attentif à l’état du sol. Certains aspects visuels d’un sol mort sautent aux yeux : la teneur en humus, le compactage ou les signes d’un sol très humide dû à la croissance de certaines plantes. Malgré les nombreuses techniques que nous utilisons aujourd’hui, la vie saine du sol reste un élément central du résultat final, à savoir un jardin vert riche en biodiversité et en vie.

Les plantes font partie intégrante du cycle du sous-sol. N’oublions pas que les plantes sont présentes à moitié dans le sol. On peut donc considérer qu’elles font tout simplement partie de la vie du sol. Elles occupent même une position unique, car elles constituent des intermédiaires entre le monde avec et le monde sans énergie solaire Autour de leurs racines, les plantes libèrent, délibérément, une partie substantielle de leurs sucres, afin de développer des micro-organismes qui aident à la formation des racines, à la germination des graines ou, au contraire, empêchent la germination de certaines graines. Cette rhizosphère, la vie autour de la racine, forme un univers en soi, dans lequel la symbiose joue un rôle principal. Les champignons mycorhizes sont le réseau logistique qui relie les plantes au sol. Un monde que nous commençons à peine à découvrir

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Texte et images : ECOstyle